Sommaire
- 🌎De quoi parle-t-on ?
- 😨 Eco-anxiété
- 🚿 Sur l’importance des petits gestes
- 🚀Quête de sens
Face a enjeux environnementaux actuels (et je ne vous ferai pas l’affront de vous noter des chiffres, internet en est plein, ou de vous expliquer à quel point la situation est problématique) je me sens souvent démunie, je doute de notre capacité à agir, que se soit de manière individuelle ou collective.
S’engager pour l’écologie (la planète, l’environnement, comme vous voulez…) n’est pas un choix pour moi, il me semble être le seul mode de vie cohérent, doté de sens. Un peu comme si « foutu pour foutu, autant faire de son mieux et rester droit dans ses bottes ».
🌎De quoi parle-t-on ?
Le mot écologie vient du grec oikos (la maison) et logos (la science, l’étude, le discours). Donc l’écologie est littéralement l’étude de l’habitat.
Au sens scientifique c’est l’étude des interactions des êtres vivants entre eux et avec leur environnement
Au sens plus large, l’écologie tente de faire prendre en compte les enjeux environnementaux à tous les systèmes sociétaux : économie, politique, etc. Donc le but de l’écologie est de mettre en place toutes les solutions possibles afin de mettre en adéquation l’activité humaine et son environnement. Cela implique d’accepter des changements majeurs de nos modes de vie occidentaux ou plutôt des différentes sociétés post industrielles.
😨 Eco-anxiété
Devant l’ampleur de la tâche, l’éco-anxiété (Larousse : forme d'anxiété liée à un sentiment d'impuissance face aux problématiques environnementales contemporaines) se développe rapidement. Elle est théorisée dans les années 70 et le terme apparaît dans les années 90.
Une enquête est menée sur le sujet par Charline SCHMERBER (Praticienne en psychothérapie) pour caractériser l’éco-anxiété et en ressortent 5 enseignements (extrait) :
- Présence d’un réel besoin de mettre des mots sur des maux ;
- Une éco-anxiété systémique, reliée à un ensemble de facteurs qui touchent aussi bien la sphère de l’intime que la dimension géopolitique ;
- Un large éventail d’émotions et de ressentis qui va au-delà de l’anxiété ;
- L’éco-anxiété a un impact sur la mise en mouvement et sur la capacité d’action ;
- Une invitation à la re-connexion à la nature dont nous, êtres humains, faisons partie.
Le CESE (Conseil Économique Social et Environnemental) a également émis un rapport sur le sujet en 2023
🚿 Sur l’importance des petits gestes
Les petits gestes individuels, comme recycler, composter, éteindre les lumières, baisser le chauffage, utiliser des sacs réutilisables, réduire ses déchets, acheter d’occasion, réparer... sont cruciaux pour un changement sociétal indispensable. Cependant, sont-ils suffisants à eux seuls ?
NON, absolument pas, et nous le savons, mais ils sont tout de même la pierre angulaire du changement :
➕ Impact Cumulatif : Chaque geste compte ! Imaginez des millions de personnes réduisant leur consommation d'énergie. L'impact collectif est immense. On ne peut pas le nier, c’est l’argument essentiel : ensemble on est plus fort. Évidement on se dit pourquoi moi je devrait faire l’effort quand tant de personnes s’en moquent ? La réponse que je trouve en moi c’est d’abord parce que l’autre se dit peut-être la même chose, et puis parce que cela me permet de rester droite dans mes bottes, de ne pas renier mes valeurs.
💖 Habitudes Positives : Ces actions sensibilisent et éduquent. Elles instaurent des habitudes durables et un mode de vie plus respectueux de l'environnement et transmettent ces valeurs aux plus jeunes. Une habitude se fait sans y penser, une fois intégrée, elle n’est pas fastidieuse : je n’ai pas besoin de penser à me brosser les dents, c’est une habitude, je le fais c’est tout. De même, je ne pense plus à mettre mes coquilles d’œuf au compost, c’est un réflexe qui ne me demande aucune attention. En changeant les petites habitudes, mises bout à bout cela provoque une changement global de comportement qui généralisé donne un nouveau paradigme, une nouvelle culture.
💪 Engager sa responsabilité : Dire non aux habitudes de consommation délétères, c’est certes faire sa part mais aussi porter une voix vers le collectif qui dit qu’on prends nos responsabilités individuelles, que foutu pour foutu, on restera droit dans ses bottes ! Comme je le disais plus haut, même si les autres s’en moquent, ne sont pas convaincus ou intéressés, j’estime pour moi-même que c’est ce que j’ai à faire. Mon déchet, ma responsabilité. Ma consommation, ma responsabilité.
Sur le sujet, visionnez gratuitement le doc Oubliez les douches courtes de Jordan Brown
Mais voilà, on n’a plus le temps de changer une chose après l’autre...
Notre écosystème planétaire possède certains points de non-retour que nous sommes allègrement en train d’exploser les uns après les autres
Une vidéo YT de la chaîne « Le climat en question »
Pour des changements significatifs, il faut des actions collectives. Les politiques publiques, les entreprises, et les communautés doivent également s'engager. L’action individuelle cumulée permet d’orienter les politiques, permet d’exprimer ce qu’on ne veut plus !
🤝 Agir en collectif c’est aussi confronter nos imaginaire et créer, inventer l’Histoire pour demain. Pablo Servigne explique très bien l’intérêt du récit. « Cet acte d’imagination et de créativité collective, nécessite autant d’intuition que de connaissances objectives et soude les groupes en fabriquant une vision commune et en invitant la joie »... « Nous devons redevenir « usagers du futur », créateurs de nos histoires » Une autre fin du monde est possible
En résumé, les petits gestes sont un point de départ crucial, on ne peut pas faire l’impasse sur nos comportements et responsabilités individuels. Ensemble, avec des actions collectives et un engagement massif, nous pouvons construire un avenir durable, souhaitable.
🚀Quête de sens
Au cours de ma vie d’adulte, j’ai fait des choix de vie que j’assume, qui étaient les bons pour moi à un moment donné, mais petit à petit le malaise s’est installé sur tous les sujets du quotidien. De la nature de l’humain en tant qu’espèce, en tant que mammifère, à ma façon de mettre mes enfants à l’abri. La question de la sécurité est un pilier, une des bases de la pyramide des besoins (sécurité financière, affective ou simplement sécurité physique). Bref, le malaise s’installe de fausse note en fausse note, le quotidien devient une cacophonie assourdissante. Le besoin de simplicité dans les actes quotidiens devient un non choix. Retrouver du sens. Réduire la chaîne d’actions entre le besoin et l’action. En tant qu’animal, les besoins de se nourrir, de respirer, de se reposer, d’être à l’abri, de se reproduire et de protéger ses petits sont des chaînes d’actions naturelles. Pour les humains, c’est devenu vraiment compliqué d’identifier auquel de ces besoins vitaux répondent nos actions quotidiennes.
Disons que par exemple, c’est plus difficile de comprendre que je dois faire le plein à ma voiture pour aller au travail pour gagner de l’argent (que je ne verrai même pas concrètement) pour acheter de la nourriture pour nourrir mes petits plutôt que sortir pour cueillir ou chasser cette même nourriture.
Et dans les cas où le travail est tellement parcellé qu’il en perd également son sens intrinsèque, quand le travailleur passe 8h par jour sur une action répétitive sans vision globale, il n’y a plus du tout de sens. C’est l’aliénation.
🌱 Ma quête de sens à moi est passé par le « retour à la terre ». Oui, je sais, tout de suite les grands mots ! Même si je ne l’ai jamais quitté, je n’ai jamais été citadine, j’ai eu besoin de retrouver le lien physique et sensoriel avec la terre. J’ai trouvé mon exutoire dans le potager. En tout cas c’était un premier support. Remettre les mains littéralement dans la terre (je suis incapable de jardiner avec des gants) me fait un bien fou, je crois que cela maintient mon équilibre mental à flot. Poser une graine, la regarder grandir avec espoir et inquiétude pour finalement récolter et partager les fruits (ou pas…) ! C’est pour moi la vraie vie, en tout cas la base. C’est l’activité dans laquelle je me sens le plus alignée.
Mais le potager ne fait pas vibrer tout le monde et c’est OK. Que chacun trouve quelle corde accorder pour vibrer à l’unisson de ses valeurs. Est-ce que votre priorité c’est de ne plus produire de déchets ? Est-ce que vous mettez votre énergie à créer du lien, à consommer local, à militer etc.
Bref un petit pas après l’autre, ce qui compte c’est avant tout d’agir en accord avec ses valeurs (Article)